Repenser la démocratie ensemble
Une réflexion commune pour un modèle commun
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En 2023, en France, sous le gouvernement Borne et la présidence d’Emmanuel Macron la loi sur la réforme des retraites a donné lieu à une forte contestation d’une partie des citoyens et citoyennes. Le dissensus fut d’autant plus grand, qu’au désaccord politique, s’ajouta le sentiment pour les manifestants que le gouvernement ne les écoutait pas. Ce dernier paraissait ignorer la volonté du peuple qui l’avait pourtant élu et dont il était le représentant. L’émission de télévision 28 minutes, du 13 mars 2023, témoigna d’ailleurs de ces confrontations en parlant, d’un affrontement entre « la démocratie représentative d’un côté, et la démocratie sociale de l’autre ». Elle mettait ainsi en exergue l’opposition qui existait entre gouvernants et gouvernés, entre légitimité des élus, et légitimité du peuple. L’antagonisme entre le peuple et ses élus parut même assez fort au magazine d’actualité d’Arte pour qu’il intitule son émission « Réforme des retraites : une crise de régime ? ».
Changer d'éducation
Inventer une nouvelle société ensemble
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En plein coeur des steppes de Mongolie, Batma, jeune fille de 15 ans issue d’une famille nomade, rêve de faire des études pour devenir médecin. Évoquant ses difficultés et ses espoirs, elle nous dit : « À la télé, on entend que les nomades n’ont pas d’éducation, mais ce n’est pas vrai. Nous sommes tous éduqués. On sait se servir de téléphones, envoyer des textos et s’appeler. Pour moi le plus important c’est l’école, pour avoir un métier stable »1. Ce témoignage, simple et empreint d’une certaine universalité, me semble nous encourager à nous interroger sur ce qu’est l’éducation, sur sa raison d’être, sur ses liens avec l’école et la société et enfin, sur qui nous sommes.
Vers une société de Paix
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La culture Jōmon, au Japon, s’étend entre 15 000 et 300 ans avant notre ère. Cette culture est entre autres remarquable pour la très faible quantité de guerre qu’elle a connue. Il s’agirait de l’une des périodes ayant eu le moins de guerre de toute l’histoire de l’humanité1. Par opposition, aujourd’hui, bien que nous vivions dans une société dite civilisée, depuis la seconde guerre mondiale plus de 200 conflits ont éclaté en 74 ans dont une cinquantaine perdurent encore en 2019. Certes ces guerres sont celles d’une société mondialisée et non plus d’une zone géographique restreinte, certes elles n’impliquent pas à tout moment tous les pays mais la comparaison avec les très longues périodes de paix Jōmon n’en demeure pas moins saisissante. Une société en paix serait-elle devenue impossible ?
Des lendemains verts
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Nous avons décollé de bonne heure ce matin. C’est Michael qui pilote. Nous sommes seuls à bord du vieux coucou. Quel merveilleux sentiment de liberté !
L’eau s’étend à perte de vue, bleue, claire ou foncée, se fondant dans le ciel, reflétant le ciel. Des ombres fugitives passent parfois sous les vagues créant de nouvelles teintes bleu ultramarine. Puis se métamorphosant en myriade argentée, elles percent les flots de leurs ailerons, laissant une écume blanche comme signe de leur passage. Au niveau des anciennes îles de Namia et de Losap, des turquoises et des ocres complètent le tableau. Tout de même, c’est impressionnant de voir ces îles submergées par les eaux. C’est beau aussi. Pourquoi est-ce que je ne vois jamais ça en reportage… sans doute parce que je ne m’arrête pas au charme de ce que je vois. Je me demande comment se présentaient ces lieux. Des gens y vivaient-ils ? Ont – ils dû tout abandonner ? Leur vie était – elle à l’image de la vie paradisiaque que l’on imagine sur ces langues de sable ?
Vous pouvez également retrouver un autre extrait sur le blog de Christine Brunet, Aloys